Convergence des luttes
La réforme
ferroviaire proposée par le gouvernement veut transférer le maximum d’activités
rentables à des filiales privées et « ouvrir le marché à la
concurrence ». Les cheminots luttent, dans l'intérêt général, pour la
défense du service public, contre la privatisation synonyme de service plus
cher, de moindre qualité, moins respectueux de la sécurité, avec de moins
bonnes conditions de travail pour les salariés, mais leurs propositions ne sont
pas écoutées.
Le MEDEF veut
imputer aux intermittents le déficit de l’assurance-chômage et propose une
nouvelle convention de l’UNEDIC injuste, qui va pénaliser les plus fragiles
d'entre eux. Les intermittents du spectacle luttent contre la
précarisation généralisée. Rappelons que ces « privilégiés »
disposent en moyenne d’un revenu de 9000 euros par an. Les syndicats et
collectifs d’intermittents, conscients qu'une réforme est nécessaire, ont des
propositions dont aucune n'a été étudiée.
Et pendant
ce temps, les personnels hospitaliers continuent de lutter contre la
fermeture des services de chirurgie et des maternités partout en
France, comme à la maternité des Lilas, sacrifiée aux noms de la rentabilité et
des politiques d'austérité et dont les personnels ne sont pas écoutés.
Ne nous laissons pas abuser par les discours savamment
orchestrés et répétés à l'infini. L’austérité n’est pas la seule réponse
possible, elle est la pire, et tous les services publics ne doivent pas lui
être sacrifiés.
Les forces prêtes à
chercher un destin collectif, généreux et solidaire pour notre nation, ceux qui
ne se reconnaissent pas dans cette politique doivent se rassembler. Le Front de Gauche lance un appel pour engager le
chantier commun de la construction d'une alternative, d'une issue à la crise à
gauche. Il est temps que se lève un Front populaire, un Front du peuple.
Jean-Pierre Henry, Clara Pinault, Samir Amziane